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De Granville à Coutances (Manche) |
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Située dans le centre historique, à 200 m de la cathédrale, l’église Saint-Nicolas est construite avec la pierre à bâtir locale, la diorite de Coutances. Cette dernière est présente sous son faciès principal (diorite quartzique) et sous son faciès de bordure, plus clair et parcouru de fractures noires. Elle est utilisée aussi bien comme pierre de taille que sous forme de moellons. Les plus grosses pierres arment les encadrements et les chaînages d’angle. |
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Construite en plusieurs étapes, sur les vestiges d’une église romane, la cathédrale gothique de Coutances comporte deux sortes de pierres de taille : la Diorite de Coutances, locale, et un calcaire jurassique (plus clair), d’origine plus lointaine, car absent du sous-sol du Coutançais. A survoler |
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Le calcaire utilisé dans l’élévation des murs est un en calcaire bioclastique à litage oblique, à patine grise. Il pourrait s’agir du Calcaire de Creully, présent dans le sous-sol du Bessin, ou bien du calcaire de Valognes, d’âge Hettangien (Jurassique inférieur), qui fut très exploité dans le Nord Cotentin et qui n’apparait plus à l’affleurement. |
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Finement sculptée, la façade de la cathédrale de Coutances est construite essentiellement en calcaire jurassique. Ce matériau se prête bien à la sculpture des colonnettes, des rosaces, des frises et autres éléments d’embellissement. A survoler |
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Au-dessus du double portail central, le tympan, décoré de frises, est en calcaire moins gris, sans litage oblique visible. Ce calcaire présente les caractéristiques de la pierre de Caen. Son grain fin et son homogénéité lui confère les qualités requises pour réaliser de fines sculptures. A survoler |
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Disposés de part et d’autre du portail, ces chapiteaux ornés de feuillages ont aussi été sculptés dans un calcaire homogène à grain fin tel que le Calcaire de Caen. |
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Bâtiment de l’Evêché (situé près du chevet de la cathédrale) L’effet monumental de cette façade décorée de fines briques rouges repose sur le contraste de couleur et de texture entre les deux pierres de tailledu corps central en saillie et des chaînages verticaux bicolores : calcaire blanc crème à surface lisse et conglomérat cambrien pourpré rugueux. |
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Les marches du perron et le trottoir de bordure sont en granodiorite cadomienne, très résistante dans le temps. Les clés de voûte des linteaux de fenêtres sont en calcaire jurassique à grain fin sculpté, la pierre de Caen,, les voûtes des soupiraux sont en calcaire jurassique plus grossier un peu jaunâtre. Les briques sont fabriquées à partir des argiles du Trias, exploitées à Carentan. A survoler |
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Alternance de calcaires blanc crème et de conglomérats pourprés Au contraste de couleurs s’ajoute un contraste de texture : le calcaire, à grain fin, présente des faces de taille bien lisses alors que le conglomérat pourpré offre une surface irrégulière et rugueuse. En effet, le conglomérat, d’âge cambrien, est constitué par l’agglomération d’éléments rocheux - schistes gris, phtanite noir, quartz blanc – d’âge briovérien, provenant de l’érosion de l’ancienne chaîne cadomienne. Ce conglomérat constitue le rebord des synclinaux paléozoïques localisés au Sud de Coutances. A survoler |
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Les pierres des voutes qui surmontent les soupiraux ont été taillées dans un calcaire bioclastique, assez grossier, constitué par l’accumulation de fragments de coquilles. Ce calcaire contient des rostres de bélemnites indiquant un âge jurassique. Il s’agit probablement d’un calcaire d’âge Pliensbachien (Lias). Ce dernier est présent dans le sous-sol du Plain, autour de Ste-Marie-du-Mont. A survoler |
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La façade de l’hôtel de ville de Coutances est richement décorée avec des balustrades, des corniches, des pilastres et de nombreuses moulures. La pierre de taille utilisée est un calcaire, résistant et à grain fin, qui se prête à la sculpture. Ce calcaire n’a pas une origine locale et son emploi, rendu coûteux par le transport, est réservé à des bâtiments de prestige. |
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La granodiorite cadomienne, gris clair moucheté, a été utilisée comme pierre de taille pour le soubassement de la façade de l’hôtel de ville. Imperméable, la granodiorite assure ainsi l’étanchéité de la base de la façade. Cette granodiorite est exploitée autour de Vire. |
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A l’arrière de l’hôtel de ville, le bâtiment présente deux galeries superposées construites avec deux pierres de taille différentes : le Calcaire de Montmartin, gris clair homogène, utilisé dans les arcs de voutes des arcades et dans les piliers de la galerie basse, la diorite de Coutances utilisée dans les parties pleines. Le Calcaire de Montmartin, d’âge Carbonifère, est extrait de carrières situées à 8 km au SW de Coutances. A survoler |
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La façade de ces maisons d’habitation, situées sur la place de la cathédrale, présente un parement de conglomérats pourprés cambriens. Ces maisons datent de la période de la Reconstruction, la dernière guerre ayant détruit Coutances à 65 %. Lors de la Reconstruction, les architectes ont souvent privilégié des matériaux locaux traditionnels pour les parements des façades. A survoler |
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Taillés assez grossièrement, les schistes briovériens, sont fréquemment employés dans murs des maisons et des bâtiments sans prestige particulier et dans les murs de clôture. |
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Inattendu, un petit bloc de pierre de Caen est inclus dans un appareil de pierres de taille en diorite de Coutances. |
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De Granville à Coutances (Manche) |
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