Les Conglomérats et Arkoses - Cambrien
Jacob-Mesnil - Sud de CAEN


Cette formation est encore appelée  « Formation des Conglomérats et grès pourprés » ou « Poudingues pourprés » des auteurs anciens. A l’échelle régionale, plus ou moins épaisse selon les localisations, elle marque toujours la base du Cambrien dans les flancs nord ou sud des synclinaux paléozoïques.
Cette formation présente des faciès détritiques grossiers d’origine continentale, correspondant à des épandages fluviatiles résultant de l’érosion de la chaîne cadomienne. On peut y observer un passage progressif de faciès grossiers (conglomérats) à des faciès détritiques de plus en plus fins (arkoses puis siltites).

Vue d’ensemble de l’affleurement principal
L’escarpement rocheux expose des conglomérats pourpres en bancs massifs surmontés par des arkoses en bancs plus minces. Plongeant de 20 degrés vers le sud, ces couches de la base du Cambrien appartiennent au flanc nord du synclinal d’Urville. Elles ont été plissées lors de l’orogenèse varisque.

Les bancs de conglomérat forment une barre rocheuse de 5 m de haut qui se prolonge dans les taillis du coteau jusqu’au plateau. Situés à la base du Cambrien, ces conglomérats sont désignés sous le nom de « Poudingue de base » ou encore, localement, « Poudingue de Rocreux ».
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Le poudingue de base cambrien :
Il contient des galets de taille variée composés de roches arrachées au flysch briovérien lors de l’érosion de la chaîne cadomienne. Le fort degré d’usure et la grande taille de certains galets indiquent un transport par un courant de forte énergie et un dépôt proche des reliefs érodés. Ce conglomérat de base représente des épandages fluviatiles (dépôts de piémont) en bordure des reliefs de la chaîne cadomienne en cours d’aplanissement.
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Le poudingue de base cambrien :
Les galets, presque jointifs, sont enrobés dans une matrice gréseuse pourprée. La couleur rouge, est due à la présence d’oxydes de fer (oligiste et goethite) formés en milieu continental et issus du lessivage du continent cadomien soumis à l’érosion. Des galets sont eux-mêmes recouverts d’un mince enduit ferrugineux.
L’aspect rubéfié de l’affleurement était bien visible après le rafraîchissement par d’anciens travaux d’élargissement de la route.
Au-dessus des conglomérats massifs, les bancs plus minces correspondent à des roches détritiques continentales moins grossières, des microconglomérats et des arkoses. La diminution de taille des éléments détritiques correspond à une diminution des reliefs de la chaîne cadomienne soumis à l’érosion.
Les microconglomérats et les arkoses contiennent des graviers de quartz (blancs). Ces graviers proviennent du démantèlement de filons de quartz qui parcouraient les reliefs de la chaîne cadomienne en voie d’érosion.
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Affleurements dans le chemin du Caillouet
Les arkoses cambriennes affleurent largement en bordure du chemin, soit dans de petits escarpements rocheux ou soit en surface structurale.
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Arkoses de couleur lie-de-vin en surface structurale en bordure du chemin
Les graviers de quartz blancs contrastent avec la couleur pourpre de la matrice argileuse.

Dans les bancs d’arkose, des litages obliques témoignent d’un transport du matériel détritique par des courants.
Echantillon d’arkose
Les arkoses sont des roches détritiques riches en quartz et feldspaths. Leur matériel détritique, est assez grossier et mal classé ; il provient de l’érosion rapide de roches granitiques (ou gneissiques) mises à jour lors de l’érosion de la chaîne cadomienne.

Dans la série détritique, des conglomérats aux arkoses, le matériel est de moins en moins grossier. Les reliefs fournissant le matériel détritique sont en voie d’aplanissement.

Conglomérat
Avant le débouché sur le plateau, le chemin recoupe des passées conglomératiques dont les galets sont bien visibles dans le talus.
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Les Conglomérats et Arkoses - Cambrien
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