Dans la Zone bocaine, les paysages sont commandées par les structures géologiques, les couches plissées formant un vaste synclinal orienté N110, et par la nature des roches, essentiellement des conglomérats, des grès et des schistes qui résistent plus ou moins bien à l’érosion.
Près de Thury-Harcourt, l’Orne présente un très beau méandre presque entièrement refermé.
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Structures géologiques et surimposition de l’Orne
Dans le paysage, les crêtes boisées, orientées N110 (direction varisque), correspondent aux couches gréseuses dures du synclinal paléozoïque de la Zone bocaine ; entre ces crêtes, les dépressions couvertes de prairies ont été creusées dans les schistes plus tendres.
L’Orne, dont le tracé est globalement N-S, recoupe perpendiculairement les barres de grès, donc en surimposition par rapport aux structures géologiques orientées. Ce phénomène s’explique par une lente remontée du substratum : l’Orne qui coulait sur des couches jurassiques horizontales (aujourd’hui disparues) s’est enfoncée dans celles-ci puis dans le substratum plissé sous-jacent.
Photo prise vers l’Est au niveau de Caumont |
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Rebord nord du synclinal paléozoïque de la Zone bocaine
Bien visible dans le paysage, la crête boisée, orientée N110 (direction varisque), marque le flanc nord du synclinal de la Zone bocaine. Elle est constituée par les conglomérats et les grès de la base du Cambrien ;
ces roches dures ont mieux résisté à l’érosion que les schistes du Briovérien situés en contrebas (à gauche sur la photo). Elles sont elles-mêmes surmontées par des schistes et calcaires (Cambrien) plus tendres qui forment une dépression (à droite sur la photo).
Photo prise vers l’Est, au niveau de la chapelle St-Joseph au Sud de Thury-Harcourt |
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Rebord sud du synclinal paléozoïque de la Zone bocaine à Clécy
Les conglomérats et arkoses de la base du Cambrien, très durs et plus épais qu’au flanc nord, forment la crête des Rochers des Parcs, haute d’une cinquantaine de mètres et orientée Est-Ouest.
Au Sud (à droite), la barre conglomératique domine les schistes plus tendres du Briovérien recouverts par les alluvions de l’Orne ; après un trajet dans les schistes briovériens, l’Orne vient buter contre cette barre et la suit sur un kilomètre avant de la franchir à la faveur d’un décrochement (masqué par les alluvions).
Au Nord (à gauche), la pente douce du revers de la crête est commandée par le pendage 20°N des schistes et calcaires (Cambrien) qui surmontent les arkoses de la barre.
Le paysage peut être appréhendé depuis le viaduc et en suivant le GR36 qui suit la ligne de crête.
A survoler
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La boucle du Hom
Au nord de Thury-Harcourt, l’Orne a creusé le flysch briovérien en décrivant un méandre presque entièrement refermé sur lui-même. Le pédoncule qui subsiste est formé par la barre rocheuse du Hom.
La rive extérieure, concave, est abrupte et soumise à l’érosion. La rive intérieure, convexe, est basse et en pente douce ; elle correspond à une zone de sédimentation, les alluvions récentes s’accumulant à l’intérieur de la boucle.
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La boucle du Hom vue depuis le pont nord
La rive concave abrupte (en arrière-plan) domine l’étendue plane de la rive convexe.
Les rives du méandre sont dissymétriques car la force du courant est plus grande à l’extérieur ; à l’intérieur, le courant plus faible permet aux alluvions de se déposer. |
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La boucle du Hom vue depuis le pont sud
La rive abrupte, à gauche, est creusée dans le Briovérien ; la rive basse, à droite, est couverte d’alluvions. |
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Rochers de la Houle
Les Rochers de la Houle dominent la rive convexe plane d’un méandre, largement ouvert, de l’Orne.
A survoler
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Géologie et bâti :
Ce bâtiment ancien situé près de Thury-Harcourt a été construit avec des schistes et des grès du Briovérien. Les matériaux provenaient de carrières locales très proches. |
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Géologie et végétation :
Les escarpements rocheux supportent une végétation saxicole comportant des plantes adaptées à sécheresse comme cet orpin gazonnant (sedum anglicum) à feuilles charnues. |
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L’ombilic ou « Nombril de Vénus » (Umbilicus rupestris) est très fréquent sur les schistes du Briovérien. On le trouve aussi sur les affleurements rocheux des crêtes de grès paléozoïques de la Zone bocaine. Cette plante est exclusivement silicicole.
A survoler |
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Les ajoncs (Ulex europaeus) se développent bien sur les barres rocheuses constituées de roches siliceuses comme les grès et les siltites du Paléozoïque.
A survoler |
