Saint-Léonard-des-Bois et les Alpes mancelles (Sarthe)
Les Pierriers, Témoins des climats périglaciaires

Les versants pentus de la vallée de Misère et de la vallée de la Sarthe (Grand-Pâtis, Haut-Fourché) sont couverts d’éboulis et de pierriers qui se sont formés sous climat périglaciaire pendant les périodes froides du Quaternaire.

Pierrier de la vallée de Misère (versant ouest)
A l’Ouest de la butte de Narbonne, dans la partie amont de la vallée de Misère qui entaille le Grès armoricain, les versants sont couverts de vastes pierriers formés au cours des périodes froides quaternaires.
Vue prise vers l’Ouest depuis la colline de Narbonne

Le pierrier est formé par accumulation de blocs issus de la gélifraction du grès armoricain sous climat périglaciaire. Les zones stabilisées sont colonisées par des lichens puis des mousses. Actuellement, les bordures sont progressivement envahies par une végétation basse acidophile, puis par une végétation arborescente (résineux, bouleaux).

Pierrier du versant Est de la vallée de Misère
La pente d’équilibre du pierrier est de l’ordre de 33 degrés. La vallée a été creusée par un cours d’eau actuellement insignifiant appelé ruisseau du Vieil Etang. Le nom de cette vallée est lié à l’extrême pauvreté des versants couverts de pierraille peu propice au développement des sols.
Sur le Grès armoricain et ses pierriers, la végétation est acidophile : ajoncs au premier plan, fougères (brunes) sur les îlots colonisés, pins au sommet et bouleaux vers le bas de versant.

 

Panneau d’information placé sur le sentier géologique de la butte de Narbonne.

Eboulis de Grès armoricain dans le versant du Haut-Fourché
Chaque barre de Grès armoricain domine une zone d’éboulis provenant de son démantèlement par l’érosion.
Vue prise vers l’Est depuis le belvédère de la butte de Narbonne
Les éboulis de Grès armoricain sont localisés dans la partie basse du versant du Haut-Fourché
Vue prise vers l’Est depuis la partie haute du bourg
A survoler
Un pierrier de Grès de May empâte le flanc sud du rocher du Sphinx. Des blocs de toutes tailles issus de la gélifraction se sont accumulés au pied des barres de Grès de May.
Eboulis du Grand-Pâtis
En amont de Saint-Léonard-des-Bois, un vaste éboulis de Grès armoricain occupe le versant de la rive gauche de la Sarthe.
Il résulte de l’accumulation des pierriers formés lors des périodes froides successives du Quaternaire. Non érodé par la Sarthe, il s’élève sur une hauteur de 90 m jusqu’au sommet de la pente.
Vue prise vers le Nord depuis le Champ-des-Pas, sur le sentier géologique de la butte de Narbonne
Le pierrier du Grand-Pâtis est un éboulis vif aux blocs anguleux ; la pente de cet éboulis est de l’ordre de 30 degrés. Sur la bordure, les blocs sont recouverts d’une végétation pionnière de lichens et de mousses.

Le panneau d’information présente le Grès armoricain du flanc nord du synclinal de Saint-Léonard-des-Bois et le pierrier du Grand-Pâtis.
Panneau placé à l’Engouloir sur le sentier géologique de la butte de Narbonne

Extrait du panneau d’information expliquant la formation du pierrier

Blocs de Grès armoricain dans l’éboulis du Grand-Pâtis
Certains blocs présentent des traces de terriers (Skolithes).
A survoler

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