Saint-Léonard-des-Bois et les Alpes mancelles (Sarthe)
Géologie et Bâti

Le Grès roussard est très largement utilisé dans le bâti traditionnel de Saint-Léonard-des-Bois autant sous forme de moellons que de linteaux. Il est associé à d’autres matériaux d’origine locale, tels que les schistes briovériens et le Grès armoricain, ou d’origine régionale, tels le granite d’Alençon ou la granodiorite de Saint-Pierre-des-Nids.

Maison traditionnelle à Saint-Léonard-des-Bois
Le grès roussard, brun rouille à ocre, est utilisé dans les chaînages d’angle, l’entourage des ouvertures et la maçonnerie de moellons. A gauche de la porte, le linteau qui surmonte la fenêtre est en granodiorite, plus claire que le grès roussard.
Logis du début XVIIIème siècle
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Linteau en grès roussard sculpté
La porte d’une maison ancienne, située un peu au-dessus de l’église, possède un remarquable linteau avec «gable en accolade» et motifs empruntés à la Renaissance. Il est surmonté par trois blocs de grès roussard.
Logis de Claude Hardaz de Linthe appelé aussi « les Grandes maisons » - début XVIème siècle

Au-dessus de la fenêtre, le linteau à double accolade est surmonté par un arc de décharge constitué de blocs de grès roussard juxtaposés.
Maison urbaine du XIXème siècle
Les linteaux et les entourages des portes et des fenêtres sont en grès roussard ; les moellons du mur présentent un mélange de matériaux aux couleurs variées.
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Appareillage de mur en moellons d’origines diverses
On peut identifier des moellons massifs et sombres de grès roussard, un moellon gris moucheté de granite d’Alençon, des moellons gris clair et à cassure lisse de Grès armoricain, et des schistes briovériens.
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Moellons de schistes briovériens sombres et de Grès armoricain gris clair
Granite d’Alençon appartenant à l’entourage d’une porte de maison de bourg
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L’église de Saint-Léonard-des-Bois (XIIe) est construite essentiellement en grès roussard. Les chaînages d’angle et l’entourage des ouvertures sont constitués de gros blocs de grès roussard. Le toit est en ardoises comme pour la majorité des maisons du bourg.
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La façade sud de l’église présente plusieurs remaniements. Du calcaire jurassique est utilisé dans l’ornementation de la porte qui a été ouverte à la fin du XIXe siècle. La fenêtre, créée aussi au XIXe siècle, présente un entourage en calcaire. Le mur de la nef (XIIe siècle) conserve la trace d’une ancienne fenêtre romane dont l’entourage, gris clair, est probablement en granodiorite. Un linteau droit en grès roussard marque l’existence d’une ancienne porte sur la droite.
Le contraste entre grès roussard brun sombre et le calcaire beige est exploité dans l’ornementation de la porte.
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Détail du portail latéral de l’église
Deux arcs en grès roussard grossièrement taillé encadrent un arc en calcaire finement sculpté.
Table d’autel en grès roussard à intérieur de l’église
Les toits de Saint-Léonard-des-Bois sont traditionnellement en ardoises. Ces dernières étaient autrefois extraites des ardoisières creusées dans les Schistes du Pissot (Ordovicien), situées dans le flanc ouest de la butte de Narbonne.

Saint-Léonard-des-Bois et les Alpes mancelles (Sarthe)
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