Paléorelief varisque - Page 1
La Brèche au Diable - Nord de Falaise

Sous la couverture mésozoïque, le Paléozoïque plissé et arasé forme des paléoreliefs prononcés en particulier au niveau du Grès armoricain, dans l’extrémité orientale du synclinal d’Urville.
Ces paléoreliefs varisques sont des reliefs résiduels qui ont résisté à l’aplanissement de la chaîne varisque à la fin du Paléozoïque. Formant des crêtes rocheuses orientées WNW-ESE, selon l’axe des synclinaux varisques, ils dominaient la pénéplaine varisque. Au cours du Mésozoïque, lors de la transgression marine jurassique, la pénéplaine a été envahie par la mer et ces reliefs continentaux sont devenus des  îles, puis des écueils et finalement des hauts-fonds submergés et recouverts de sédiments (des calcaires jurassiques essentiellement). Après le retrait de la mer, suite à une longue période d’altération et d’érosion, leur couverture sédimentaire ayant disparu, certains d’entre eux sont dégagés de leur couverture sédimentaire et forment des barres rocheuses qui structurent le paysage actuel.

Vue d’ensemble du paléorelief de la Brèche au Diable
Le paléorelief correspond l’éperon boisé, étroit et allongé, orienté approximativement Est-Ouest ; il domine d’une bonne trentaine de mètres de vastes surfaces planes cultivées en champs ouverts. Constitué par les barres de Grès armoricain du flanc sud du Synclinal d’Urville, il est entouré par les calcaires jurassiques subhorizontaux du Pays de Falaise et du Sud de la Campagne de Caen.
Vue aérienne oblique depuis l’Est
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Paléorelief  de la Brèche au Diable
Le Grès armoricain de l’extrémité orientale du paléorelief (Mont Joly) s’ennoie dans les calcaires jurassiques favorables à la culture en grands champs ouverts.
Très dures, les barres gréseuses ont résisté à l’aplanissement complet ; les autres couches paléozoïques du synclinal d’Urville, arasées et aplanies, sont encore enfouies sous les calcaires jurassiques subhorizontaux.
Vue aérienne oblique depuis le Sud-Est
Sommet du paléorelief de la Brèche au Diable
A la faveur de la coupe naturelle de la cluse du Laizon, on peut observer en rive droite (vers Mont Joly) les bancs de Grès armoricain qui forment le paléorelief. Ces bancs de quartzite, très durs, plongent vers le Nord, sous  les calcaires jurassiques subhorizontaux de la Campagne de Caen ; ces derniers supportent des terres cultivées en champs ouverts (visibles à gauche sur la photo) qui contrastent avec les bois et les landes à ajoncs du paléorelief.
Selon la saison, les terres cultivées sont labourées ou couvertes de colza jaune et de blé vert.
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Vue vers l’aval de la cluse, vers le nord
Sur les deux rives de la cluse, les barres de Grès armoricain du paléorelief  (165m) sont topographiquement plus hautes que les surfaces cultivées de la couverture jurassique environnante (145m).
Vue vers l’amont de la cluse, vers le sud
En rive droite de la cluse, les barres de Grès armoricain du paléorelief (plus de 165m) dominent la couverture jurassique (135m) visible dans la trouée de la cluse à droite, vers le sud.
Surface d’érosion du paléorelief
Les bancs de Grès armoricain sont recoupés obliquement par une surface d’érosion visible sur la rive droite de la cluse du Laizon. Cette surface résulte de l’arasement des reliefs de la chaîne varisque et de l’ablation de la couverture sédimentaire jurassique.
Au sommet de l’escarpement abrupt, un groupe d’arbustes marque l’emplacement de l’enclos où se trouve le tombeau de Marie Joly.
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Au sommet du paléorelief, la surface d’érosion post-varisque, est recouverte par une lande à genets et ajoncs, d’où émergent quelques rochers de Grès armoricain. Le chemin herbu aboutit au tombeau (espace privé clos) qui domine la cluse à l’ouest de Mont Joly.
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Surface d’érosion du paléorelief  dans un pâturage de l’extrémité occidentale du paléorelief
Les rochers qui émergent du couvert végétal marquent la direction des barres de Grès armoricain du paléorelief.

Revers nord du paléorelief
A l’aval de la cluse, près du parking, la pente du paléorelief suit la surface structurale du Grès armoricain qui plonge de 30 degrés vers le nord (à gauche sur la photo).

Flanc sud du paléorelief
Dans le rebord sud du paléorelief, les bancs de Grès armoricain sont à contre-pendage et les éboulis à gros blocs sont fréquents.
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Paléoreliefs en vue aérienne oblique depuis le Sud-Est
Au Nord-Est dupaléorelief de la Brèche au Diable, les surfaces boisées qui suivent le cours du Laizon correspondent à d’autres témoins du flanc sud du synclinal d’Urville : parmi eux, le Grès de May forme un deuxième paléorelief, parallèle au premier, plus court et moins marqué dans le paysage.
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