Grès armoricain et Ordovicien
La Brèche au Diable - Nord de Falaise

Le long du cours du Laizon, affleurent successivement, du Sud au Nord : le Grès armoricain, les Schistes d’Urville, le Grès de May ; les couches ont toutes une direction  WNW- ESE (direction varisque) et elles pendent vers le Nord. Elles appartiennent au flanc sud du synclinal d’Urville, autrefois appelé synclinal de la Brèche au Diable. Les couches les plus dures forment des paléoreliefs qui émergent de la couverture sédimentaire jurassique.

Le Grès armoricain en rive gauche de la cluse
Ici le Grès armoricain est particulièrement bien stratifié (plans de stratification soulignés par des feuilles mortes) ; il forme des bancs massifs qui plongent de 30° vers le NNE. Le Grès armoricain a été plissé au cours de l’orogenèse varisque ; ces bancs appartiennent au flanc sud du synclinal d’Urville.
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Surface structurale dans le Grès armoricain à la sortie de la cluse
Il s’agit de la surface supérieure d’un banc dégagé par l’érosion. Le pendage du banc est bien visible.
Skolithes (ou skolithos)
Les cannelures verticales visibles dans la tranche de certains bancs de Grès armoricain sont des traces fossiles de bioturbation appelées skolithes (nommées aussi tigillites). Ces traces correspondent à d’anciens terriers verticaux creusés dans le sédiment, un sable constitué presque exclusivement de grains de quartz.
Toujours perpendiculaires à la stratification, les skolithes constituent un excellent critère de polarité.
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Dans certains bancs les skolithes sont très concentrés et presque jointifs ; ils peuvent atteindre plusieurs décimètres de longueur.
Les skolithes caractérisent un milieu de sédimentation de haute énergie, dans une mer peu profonde, en milieu tidal (plage).
Orifices de terriers (skolithes) à la surface supérieure d’un banc
Creusés dans un sable très propre, les terriers verticaux abritaient des animaux suspensivores, qui se nourrissaient en filtrant l’eau de mer.
Pistes-galeries horizontales moulées à la face inférieure d’un banc en surplomb.
On observe aussi des rills, fines rigoles indiquant un écoulement dans une même direction.
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Figures de dissolution (succession de bosses et creux) à la face inférieure d’un banc en surplomb.

Fracturation
Grossièrement perpendiculaires à la stratification qui plonge de 30°vers la droite, des fractures subverticales découpent le Grès armoricain en parallélépipèdes dont les arêtes vives traduisent la grande dureté de la roche. En effet il s’agit d’un quartzite, roche constituée presque exclusivement de grains de quartz jointifs.
Stratification et fracturation dans les bancs de Grès armoricain de la rive droite de la cluse
La stratification plonge vers la gauche alors que la fracturation est inclinée vers la droite.
La fracturation parfois très importante peut masquer la stratification. Ici, la fracturation, bien visible, est subverticale alors que la stratification, plus discrète, est révélée par quelques faces inférieures de bancs en surplomb (elle plonge vers l’avant et la droite).
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Roche très dure, le grès armoricain forme des escarpements abrupts résistant à l’érosion.

Ainsi, le Grès armoricain façonne les paysages de Basse-Normandie, formant des crêtes rocheuses, parfois recoupées de cluses pittoresques (Fosse Arthour, la Lande de Goult, Mortain, Domfront).

Grès armoricain et Ordovicien
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