Alençon et environs

Le Kaolin - la Frélonnière et Montperthuis - Commune de Lonrai

Le kaolin est une roche argileuse exploitée pour ses propriétés réfractaires. Il provient de l’altération des granites de type leucogranite, riches en feldspaths potassiques et pauvres en minéraux ferromagnésiens.
Le leucogranite d’Alençon est altéré en kaolin sur plusieurs mètres d’épaisseur dans une zone encadrée de failles orientées N110 s’étendant de Lonrai à Damigny, au Nord-Ouest d’Alençon. La présence de kaolin sous la couverture des calcaires jurassiques, révélée localement par certains forages, permet d’émettre l’hypothèse d’une altération hydrothermale du granite dans le compartiment faillé, sous l’action de fluides issus du magma lors de la solidification de ce dernier (altération deutérique).
Deux gisements de kaolin ont jadis été exploités, au lieu-dit la Frélonnière et à Montperthuis ; les anciennes carrières ne sont plus visibles.

Le Kaolin - la Frélonnière et Montperthuis - Commune de Lonrai Le kaolin est une roche argileuse exploitée pour ses propriétés réfractaires. Il provient de l’altération des granites de type leucogranite, riches en feldspaths potassiques et pauvres en minéraux ferromagnésiens. Le leucogranite d’Alençon est altéré en kaolin sur plusieurs mètres d’épaisseur dans une zone encadrée de failles orientées N110 s’étendant de Lonrai à Damigny, au Nord-Ouest d’Alençon. La présence de kaolin sous la couverture des calcaires jurassiques, révélée localement par certains forages, permet d’émettre l’hypothèse d’une altération hydrothermale du granite dans le compartiment faillé, sous l’action de fluides issus du magma lors de la solidification de ce dernier (altération deutérique). Deux gisements de kaolin ont jadis été exploités, au lieu-dit la Frélonnière et à Montperthuis ; les anciennes carrières ne sont plus visibles.
	Le kaolin affleure dans une excavation plus ou moins inondée située 300m à l’Ouest de l’emplacement de l’ancienne carrière de la Frelonnière, au Sud-Ouest de Lonrai. A survoler
	La berge est constituée de kaolin, roche tendre argileuse, blanche à beige, non stratifiée et imperméable à l’eau.
	L’excavation, entourée de roseaux et d’arbustes, est creusée dans une prairie clôturée située entre les hameaux de la Touche et du Fléchet, sur la commune de Lonrai. Elle est visible depuis la route, à la sortie nord du Fléchet. On aperçoit à l’horizon les premiers reliefs de la forêt d’Ecouves constitués par des terrains sédimentaires paléozoïques plissés. Vue prise vers le Nord A survoler
	En hiver, ou après une période de pluie, l’excavation est remplie d’eau.
	Du kaolin peut être prélevé dans le fossé qui borde la petite route.
	Echantillon de kaolin Le kaolin est une roche blanche à beige, plastique, qui se raye à l’ongle. Fragile et friable à l’état sec, le kaolin forme une pâte avec l’eau.
	L’échantillon contient des grains de quartz et des petites paillettes de mica blanc provenant de la désagrégation du granite. Le kaolin est caractérisé par sa richesse en kaolinite, minéral argileux ayant pour formule chimique et provenant de l’hydrolyse des feldspaths alcalins lors de l’altération du granite.
	Localisation des gisements de kaolin Le kaolin est localisé dans une zone bordée par deux failles orientées N110 s’étendant de Damigny à Lonrai, au Nord-Ouest d’Alençon. Dans cette zone il atteint plusieurs mètres d’épaisseur. Surmontant le leucogranite (en violet), le kaolin est le plus souvent recouvert par les calcaires jurassiques (J1 a, b, J2) eux-mêmes couverts de loess (LP). Au Nord de cette zone, il disparaît, la base du Jurassique recouvrant directement du granite non altéré. Extrait de la carte géologique à 1/50 000, feuille Alençon
	Montperthuis, maisons en granite Les nombreuses maisons construites en granite d’Alençon témoignent de l’essor du village de Montperthuis lié à l’exploitation du kaolin.
	Granite dans un mur de Montperthuis On peut reconnaître les quartz vitreux, des feldspaths blancs à beiges abondants, quelques biotites et des paillettes de muscovite. C’est l’altération des feldspaths du granite qui a donné naissance au kaolin.
	Témoignage de l’exploitation ancienne du kaolin à Montperthuis Après la découverte du kaolin de Montperthuis en 1946 par J.E. Guettard, jeune académicien et minéralogiste élève de Réaumur, une exploitation, la première en France, fut ouverte à Montperthuis en 1765 en vue de la fabrication de porcelaine par la Manufacture Royale de Sèvres. Mais le kaolin d’Alençon a été rapidement supplanté par celui de Saint-Yriex, plus pur, utilisé dans la fabrication de la porcelaine de Limoges. A survoler
	La rue du kaolin traverse Montperthuis du Sud au Nord et débouche sur la route D530
	La rue des carrières traverse le village d’Est en Ouest. Il ne reste plus de trace des carrières de kaolin de Montperthuis. Pas assez pur pour la fabrication de la porcelaine, le kaolin y était exploité de façon artisanale essentiellement pour la production de matériaux réfractaires.