La Malière - Membre moyen - Bajocien
Le stratotype du Bajocien - Sainte Honorine-des-Pertes

La formation de la Malière, constituée de trois membres, appartient pour partie à l’Aalénien moyen à supérieur et au Bajocien inférieur.
Le membre inférieur, formé d’alternances de marnes et calcaires argileux bioclastiques, est daté de l’Aalénien moyen à supérieur ; il n’affleure que médiocrement sur les parties basses du platier rocheux (non décrit ici).
Le membre moyen, épais de 4 à 5 m, est daté du Bajocien inférieur ; il affleure bien sur l’estran et à la base de la falaise des Hachettes, sur une épaisseur de 2 à 3 m.
Le membre supérieur , d’épaisseur très variable, de 0 à 0.30 m, daté aussi du Bajocien inférieur, correspond à un remplissage conglomératique appelé Couche verte.

Les calcaires gris beige de la Malière bajocienne affleurent largement sur le platier rocheux découvert à marée basse ainsi que dans le soubassement des aiguilles de la falaise des Hachettes. Ils forment des bancs décimétriques aux surfaces ondulées, creusées de poches de dissolution, et contiennent de nombreux silex verdâtres ou gris noir sous forme de nodules et de lentilles tabulaires.
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La Malière affleure sur l’estran à la faveur d’un petit bombement anticlinal associé à la faille normale des Hachettes (matérialisée par une fissure ouverte dans l’estran) ; cette faille, parallèle à la côte, remonte le compartiment nord (platier et aiguilles, à gauche)) et amène ainsi la Malière au même niveau que le Calcaire à spongiaires du compartiment sud (falaise massive, à droite).
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Nodules de silex verdâtres inclus dans un banc de calcaire bioclastique gris beige affleurant sur le platier rocheux

Passées siliceuses tabulaires et rognons de silex, verdâtres à gris noir, dans les calcaires gris beige de l’estran, au pied des falaises du site des Hachettes.
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La partie supérieure de la Malière bajocienne affleure dans la base des falaises du site des Hachettes. A la hauteur de l’estran, des lits de silex s’intercalent dans les calcaires gris beige et soulignent la stratification. Au-dessus, se développent des bancs de calcaire plus épais et massifs, mal stratifiés, bioturbés, dépourvus de silex et enrichis en glauconie. Ces bancs intensément bioturbés correspondent au sommet de la Malière (sens strict)

Les bancs calcaires terminaux de la Malière sont parcourus par des terriers verticaux simples et en U, visibles en coupe transversale, longitudinale ou oblique.

Les multiples cannelures creusées dans les calcaires de la Malière correspondent à des terriers. La bioturbation intense a effacé partiellement la stratification. L’abondance des traces de bioturbation indique un ralentissement de la sédimentation.

Au sommet de la Malière (sens strict), un petit horizon fossilifère, riche en gastéropodes et bélemnites, s’intercale entre les deux derniers bancs calcaires de la Malière. Il correspond à une surface durcie qui coiffe le banc calcaire massif bioturbé sous-jacent. Au-dessus de cet horizon, se développe le dernier banc de la Malière (encore appelé « calcaire verdi »), riche en glauconie et remanié par l’érosion.
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Sous la formation de l’oolithe ferrugineuse (de couleur rouille), la partie supérieure de la Malière (gris beige à verdâtre) présente une stratification très perturbée par la bioturbation, les arrêts de sédimentation et le ravinement, qui sont les signes d’un fort ralentissement de la sédimentation. Le dernier banc calcaire de la Malière est creusé de cuvettes d’érosion remplies par un conglomérat verdâtre. Ce dernier constitue la Couche verte, qui représente le membre supérieur de la formation de la Malière (sens large).

La Malière est une alternance de calcaire gris beige légèrement glauconieux et de passées siliceuses vertes tabulaires.
La couche verte ici est clairement visible, elle tronque les calcaires gris beige à passées siliceuses vertes de la Malière.

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