Erosion et substratum

Erosion dans des argiles : formation de canyons ou "bad-lands" dans la falaise des Vaches Noires (Villers-sur-mer). Les eaux de ruisselement et les coulées de boue creusent des ravines dans les argiles de l'Oxfordien moyen. Ces dernières constituent un substratum peu résistant à l'érosion car formé de formées de particules de petites tailles, non soudées entre elles et donc facilement mobilisables.

Erosion dans des calcaires : éboulements, près du Cap Manvieux (Ouest d'Arromanches)
L'eau de pluie, pénétrant dans les fissures, dissout et fragilise les calcaires bathoniens du sommet de la falaise.
La mer, ayant déblayé le pied de la falaise, les blocs décomprimés s'écroulent.

Erosion différenciée : les trois ensembles lithologiques superposés se comportent différemment au cours de l'érosion. Les calcaires de la base et du sommet de la falaise, compacts et résistants à l'érosion, présentent un profil vertical. Les argiles et marnes intermédiaires, plus tendres, s'écoulent pour former un versant incliné.

Erosion et chronologie

Reconstitution chronologique d'événements érosifs (entre Arromanches et Port-en-Bessin)
Première étape : Des cours d'eau, aujourd'hui asséchés, ont creusé deux petites vallées parallèles dans le plateau calcaire
Deuxième étape : La mer, s'avançant sur le domaine continental, a permis la formation d'une falaise côtière, vive. Cette falaise, en reculant, recoupe la morphologie établie précédemment. Les deux petites vallées sont maintenant suspendues (et sont dénommées valleuses).
Les deux valleuses préexistaient donc à la falaise côtière.
Entre les deux valleuses, s'est formé un cirque d'arrachement avec panneaux effondrés en marches d'escalier.