La discordance varisque
Vallée de la Guigne, de Vieux à Bully - Sud de CAEN


Les travaux réalisés pour la construction du musée archéologique de Vieux ont révélé la discordance cadomienne ainsi que la discordance varisque sur quelques dizaines de mètres de distance. Actuellement, les affleurements sont recouverts par les aménagements du musée. Cependant les Calcaires de Laize (Cambrien) et la surface de la discordance varisque sont encore visibles derrière le musée.
Site du musée archéologique de Vieux
L’affleurement de Calcaires de Laize et la surface de discordance varisque sont visibles dans le talus situé à l’arrière du bâtiment, à droite de l’escalier qui mène au parking du sommet du coteau.
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Localisation de la discordance varisque
Les Calcaires de Laize forment le petit escarpement de la base du talus ; ils sont surmontés par des calcaires du Lias (Jurassique inférieur) masqués par la végétation. La surface de discordance varisque sépare les deux ensembles, au niveau du replat, au milieu du talus.
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Affleurement des Calcaires de Laize (Cambrien)
Les Calcaires de Laize sont tronqués par la surface d’érosion post-varisque formée par aplanissement de la chaîne varisque. Les calcaires jurassiques horizontaux (masqués par le talutage) reposent en discordance sur cette surface.
Après plissement, les calcaires cambriens ont été aplanis par l’érosion ; puis, la mer a envahi la surface d’aplanissement et a déposé les sédiments calcaires jurassiques.
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Vue rapprochée de l’affleurement des Calcaires de Laize
Le pendage des bancs calcaires, 35°N, est souligné par des joints stylolithiques parallèles à la stratification ;
la direction des bancs, N120, est celle des plis varisques.
La surface d’érosion post-varisque, qui est aussi la surface de discordance varisque, est horizontale ; elle recoupe les bancs calcaires cambriens.
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Détail des Calcaires de Laize (Marbre de Vieux)
Ce sont des calcaires très fins, de couleur beige rose, parcourus par des joints stylolithiques. Les petites cavités visibles dans la partie supérieure du banc correspondent probablement à des birdeyes (fenestrae).
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La surface d’érosion post-varisque vue de dessus
Une petite portion de la surface d’érosion post-varisque est dégagée au sommet de l’affleurement des calcaires de Laize.
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Détail de la surface d’érosion post-varisque
Les perforations de la surface sont l’œuvre d’une faune marine lithophage qui vivait sur le fond lorsque la mer a recouvert la surface d’érosion.
Après érosion de la chaîne varisque, le calcaire cambrien aplani a été recouvert par la mer ; la surface d’érosion est devenue un fond marin creusé par les animaux lithophages.

Sections polies (deux faces) dans le calcaire cambrien tronqué par la surface d’érosion post-varisque
Près de la surface, la section polie recoupe de nombreuses galeries creusées dans le calcaire cambrien et remplies de sédiment jurassique de teinte claire.
Au Lias (Jurassique inférieur), le calcaire cambrien aplani a été recouvert par la mer ; il a d’abord été creusé par une faune lithophage puis recouvert par des sédiments.
L’échantillon a été prélevé lors du chantier de construction du musée.
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Détail de la section polie
Les galeries sont sectionnées transversalement, longitudinalement ou à l’oblique ; elles ne présentent pas de d’orientation privilégiée. Elles s’enfoncent dans la roche jusqu’à 4 centimètres de profondeur.

Surface perforée vue de dessus (surface d’érosion post-varisque)
Les galeries creusées en tous sens dans le calcaire cambrien forment un réseau dense qui témoigne d’une vie intense sur le fond marin lors de la transgression jurassique, au Lias.
Des restes de remplissage calcaire beige clair et ocre sont visibles dans certaines galeries (partie gauche du cliché).
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La discordance varisque
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