Synthèse géologique - Site de Flamanville (Manche)
(D'après J. Le Gall et F. Gresselin)

La bibliographie propose, comme origine pour le granite de Flamanville, un mélange partiel survenant en base de croûte entre deux magmas, l'un provenant de la croûte et l'autre du manteau. La cristallisation de ce magma est datée par radiochronologie de 320 Ma.
La présence d'enclaves basiques s'explique par l'injection du magma mantélique qui aurait, à son tour, déclenché la fusion partielle de la croûte.
Pour des raisons d'ordre mécanique, ce magma n'a du subir qu'un diapirisme de faible ampleur. "...Il semble impossible qu'il ait pu traverser la partie supérieure de la lithosphère pour y rejoindre, sous la forme d'une goutte d'eau inversée, le site d'intrusion actuel. La chambre magmatique, après élévation dans la croûte inférieure, serait restée stationnaire à l'interface croûte ductile /croûte fragile et aurait créé le pluton par le biais d'injections filoniennes..." Cette interface devait se trouver à environ 20 kms de profondeur.
Les failles NNW-SSE, injectées de magmas acides, au Sud du synclinal de Siouville, servaient alors de vecteur au magma. On les rencontre principalement le long de l'axe Siouville-Les Pieux.
Lors de sa mise en place, le pluton en refoulant les terrains encaissants, en cours de cuisson, a provoqué l'apparition de plis dans les roches métamorphiques dont les axes moulent la bordure de l'intrusion.

Synthèse géologique - Site de Flamanville (Manche)
(D'après J. Le Gall et F. Gresselin)