Formation des Conglomérats et grès pourprés - Cambrien du flanc Sud du synclinorium de la Zone bocaine
De Thury-Harcourt à Clécy - Sud de CAEN

La Formation des Conglomérats et Grès pourprés de la base du Cambrien affleure au flanc sud du synclinal de la Zone bocaine, aux Rochers des Parcs au Sud-Est de Clécy, au cœur de la Suisse normande.

La barre des Rochers des Parcs
Dominant l’Orne de plus de 120m, la barre des Rochers des Parcs est formée par les Conglomérats et Grès pourprés de la base du Cambrien qui atteignent ici leur épaisseur maximale (100 à 120m). Les roches, des poudingues et des arkoses, sont dures et résistent bien à l’érosion ; elles forment des parois rocheuses très fréquentées par les amateurs d’escalade.
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La barre de poudingues et arkoses des Rochers des Parcs souligne le rebord méridional du synclinal de la Zone bocaine. Elle domine une dépression creusée dans le flysch briovérien plissé et érodé, qui se trouve en position anticlinale. Ce dernier est recouvert par les alluvions récentes de l’Orne.

Au sommet de la crête rocheuse on peut facilement évaluer le pendage des bancs : 20 degrés vers le Nord. Ici, dans le flanc sud, la base du Cambrien a un pendage faible alors qu’au flanc nord les bancs sont très redressés. Le synclinal de la Zone bocaine est dissymétrique, comme les autres synclinaux paléozoïques du sud de Caen. Il s’est mis en place lors du plissement varisque (300Ma).
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Arkoses et microconglomérats dans une voie d’escalade
Les arkoses renferment des passées de microconglomérats. Les éléments de quartz, très résistants, forment de multiples aspérités à la surface du rocher.
La vire étroite, qui est le point de départ d’une voie d’escalade, correspond à une surface de banc.
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Conglomérat à dragées de quartz
Ce conglomérat peut être observé près du sommet de la barre rocheuse. Les graviers de quartz proviennent du démantèlement de filons de quartz qui parcouraient les granites de la chaîne cadomienne ; ils ont été répandus par les cours d’eau au pied des reliefs en voie d’aplanissement.
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La couleur pourpre du conglomérat est due à la présence d’oxydes de fer (oligiste et goethite) formés en milieu continental et issus du lessivage du continent résultant de l'aplanissement de la chaîne cadomienne. Les galets sont souvent recouverts d’un mince enduit ferrugineux.
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Vue rapprochée d’un banc de conglomérat
Les galets de quartz, blancs, se repèrent facilement. Les autres galets, sombres et de taille variable, se distinguent mal de la matrice : ils sont constitués de cornéennes et de grauwackes. Les cornéennes proviennent de l’auréole de métamorphisme des granites cadomiens et les grauwackes (grès immatures à fins débris de roches) sont issues du flysch briovérien non métamorphisé.
L’ensemble du matériel détritique provient de l’érosion des reliefs de la chaîne cadomienne (550 Ma).
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Ce litage oblique observé dans les arkoses du sommet de l’escarpement témoigne du transport du matériel détritique par des courants. Ces arkoses sont d’origine fluviatile et les paléocourants sont orientés WSW-ENE.

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