Cluse du Laizon
La Brèche au Diable - Nord de Falaise

Le Laizon a creusé dans le Grès armoricain une cluse spectaculaire, profonde entaille perpendiculaire aux barres rocheuses du flanc sud du synclinal d’Urville.
Le passage forcé du Laizon au travers de roches très dures n’est pas l’œuvre du Diable comme le veut la légende ; les explications sont géologiques…Il est du au phénomène de surimposition : à l’origine, le Laizon coulait dans les calcaires jurassiques horizontaux ; après érosion des calcaires, il a rencontré les roches dures plissées du paléorelief varisque et il s’est enfoncé dans celles-ci en continuant à creuser dans la même direction.
Actuellement, la cluse de la Brèche au Diable, orientée SSW-NNE, traverse perpendiculairement les structures varisques (synclinal d’Urville) d’orientation WNW-ESE.

Cascade du Laizon à la sortie de la cluse
Le passage dans le Grès armoricain est étroit et les rives sont escarpées.
Sortie de la cluse vue depuis le parking 
Une passerelle permet de passer d’une rive à l’autre.
Le Laizon dans la cluse
Le dénivelé entre les deux extrémités de la cluse est important ; ainsi le Laizon coule sur une pente de l’ordre de 6%, ce qui lui confère sa force d’érosion et l’allure d’un torrent de montagne avec son lit rocheux et ses petites cascades.
A survoler
Le Laizon après la cluse
Après la traversée du  Grès armoricain du paléorelief, le Laizon suit la base de la pente rocheuse sur quelques dizaines de mètres : il s’élargit et perd son caractère torrentiel.
Les bancs de Grès armoricain qui pendent vers le Nord (à gauche et vers l’aval) sont recoupés transversalement par le Laizon qui coule du Sud au Nord dans la cluse. Ainsi, la cluse est transverse à la structure géologique et elle offre une coupe transversale naturelle dans les couches plissées du flanc sud du synclinal d’Urville.
Les parois rocheuses de la cluse sont presque verticales. Les nombreuses fractures verticales qui parcourent le Grès armoricain ont probablement facilité le creusement de la cluse par le Laizon.
A survoler
Haute paroi presque verticale à l’entrée de la cluse en rive droite, utilisée comme site d’escalade. Le creusement dans le paléorelief de Grès armoricain par le Laizon atteint une bonne trentaine de mètres.
La rive droite vue depuis la rive gauche
Contrairement aux apparences, la barre rocheuse (Grès armoricain) n’est pas continue ; elle est interrompue par la cluse, étroit passage entre les deux parois rocheuses large d’une vingtaine de mètres et envahi par les arbres.
Le pendage des bancs de grès est le même de part et d’autre de la cluse.
A survoler

La rive gauche vue depuis la rive droite
Les barres de Grès armoricain, orientées approximativement Est-Ouest, se prolongent d’une rive à l’autre avec le même pendage vers le Nord (vers l’aval, à droite) ; la cluse, orientée Sud-Nord, est perpendiculaire à ces barres.

Vue sur le sommet de la rive droite de la cluse
Sous le tombeau de tombeau de Marie Joly, la paroi est abrupte et le Grès armoricain apparaît coupé net par la cluse du Laizon.

La cluse vue vers l’amont
Les deux rives verticales sont visibles à gauche et à droite mais les arbres envahissent peu à peu le paysage.
Vue ancienne de la cluse
En absence d’arbres dans le fond de la cluse, la paroi verticale de la rive droite était bien visible.
L’énergie du courant du Laizon était exploitée par deux moulins.
(Extrait du panneau d'information situé sur la parking de la D261b à Saint Quentin)
Vue aérienne oblique vers la cluse
Très étroite, la cluse entaille le paléorelief à la perpendiculaire. Le fond de la cluse est envahi par les arbres qui forment une coulée vert clair. La profondeur de l’incision, différence d’altitude entre le Mont Joly et le fond de la cluse, atteint presque 40m. La surface pelée correspond à la lande du Mont Joly situé en rive droite.

Cluse du Laizon
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