Filons de Dolérite du Passais
Dyke doléritique de Barenton
(Manche)

Le dyke doléritique de Barenton est injecté dans les terrains sédimentaires briovériens plissés du socle cadomien. En suivant ce filon à partir de Barenton, sur 5 km de longueur du Nord au Sud, on peut observer de la dolérite saine, des boules de dolérite à l’affleurement ou dans le bâti, et de nombreuses traces d’exploitation ancienne appelées « marnières ». Le filon s’exprime dans le paysage par un alignement de petites crêtes. Il est recoupé par les routes qui convergent vers Saint-Cyr-du-Bailleul (D182, D84, D188), au Sud de Barenton.

Mont Eglise
La vieille église de Barenton est construite sur une petite crête topographique qui correspond à l’extrémité nord du filon de dolérite.

Extrémité nord du filon de Barenton sur la carte géologique au 1/50 000, feuille de Mortain (secteur sud) 

La dolérite a été utilisée dans la construction du mur du cimetière qui entoure l’église. Elle se présente sous forme de boules appelées « boulards » ou de moellons taillés.
A survoler
Boule de dolérite intégrée au mur du cimetière
Moellons de dolérite dans le mur d’un bâtiment de la rue Montéglise
Ces moellons présentent une surface favorable à l’observation du faciès pétrographique de la roche.
La dolérite, vert sombre, est constituée essentiellement de plagioclases verdâtres et de pyroxènes noirs. La composition minéralogique est la même que celle d’un gabbro ou d’un basalte, mais avec une texture intermédiaire. La dolérite de ce mur présente un grain moyen.
Affleurement de dolérite dans le talus de la route D182 à la sortie sud de Barenton
La dolérite saine affleure à la base du talus ; elle est massive et découpée par des diaclases. Vers la surface et le long des diaclases les plus larges, la dolérite s’altère et acquiert des formes en boules. Des argiles jaunâtres issues de l’altération recouvrent en partie l’affleurement.
Affleurement situé à l’Est de Boudé
Le filon forme une butte traversée par la tranchée de la route. Au sommet de l'affleurement, on observe de nombreuses boules issues de l’altération de la dolérite.
A survoler
La présence du filon de dolérite est signalée dans le paysage par une petite crête topographique que la route recoupe transversalement sur une dizaine de mètres de longueur.
Ancienne marnière à l’Ouest du lieu-dit La Chapelle, sur la route D84
Cette dépression est le témoin d’une exploitation ancienne des argiles d’altération de la dolérite, riches en calcium, utilisées pour le chaulage des terres. Cette marnière est maintenant cultivée et en cours de comblement.
Ancienne marnière à la Genillère, à l’Ouest de la Ruaudière (sur la D188)
L’excavation laissée par l’exploitation de la dolérite est gagnée par la végétation ; un dépôt sauvage d’ordures envahit le côté proche de la route. Au premier plan, on observe des boules de dolérite provenant du talus routier.
Boules de dolérite dans le talus de la route, au bord de la marnière de la Genillière

Filons de Dolérite du Passais
Dyke doléritique de Barenton (Manche)