Alençon et environs

Le granite d’Alençon appartient à un batholite mis en place à la fin de l’orogenèse varisque, vers 330 Millions d’années.
L’absence de données radiométriques récentes ne permet pas de lui attribuer un âge absolu précis et l’absence régionale de terrains carbonifères ne permet pas d’établir une chronologie relative précise.
Le magma qui a donné naissance à ce batholithe est d’origine crustale (fusion de croûte continentale). Il s’est mis en place dans un cadre géodynamique de distension en rapport avec la fracturation intense (directions N60 et N110) qui a affecté les terrains paléozoïques vers la fin de l’orogenèse varisque.
Présent sous la ville d’Alençon, le batholithe se prolonge sous la couverture sédimentaire du Bassin parisien jusqu’à environ 60 km vers l’Est.
Le granite d’Alençon, qui est un leucogranite ; est caractérisé par la présence de muscovite (mica blanc) d’où son autre nom « granite à deux micas ».

Le granite d’Alençon appartient à un batholite mis en place à la fin de l’orogenèse varisque, vers 330 Millions d’années. L’absence de données radiométriques récentes ne permet pas de lui attribuer un âge absolu précis et l’absence régionale de terrains carbonifères ne permet pas d’établir une chronologie relative précise. Le magma qui a donné naissance à ce batholithe est d’origine crustale (fusion de croûte continentale). Il s’est mis en place dans un cadre géodynamique de distension en rapport avec la fracturation intense (directions N60 et N110) qui a affecté les terrains paléozoïques vers la fin de l’orogenèse varisque. Présent sous la ville d’Alençon, le batholithe se prolonge sous la couverture sédimentaire du Bassin parisien jusqu’à environ 60 km vers l’Est. Le granite d’Alençon, qui est un leucogranite ; est caractérisé par la présence de muscovite (mica blanc) d’où son autre nom « granite à deux micas ».
	Echantillon de granite d’Alençon De teinte gris clair et légèrement bleuté en absence d’oxydation, le granite d’Alençon est un leucogranite. Il est constitué de constitué de minéraux majoritairement clairs (quartz, feldspaths, muscovite) et de biotite noire.
	Composition minéralogique Le leucogranite d’Alençon se compose de cristaux blancs de feldspaths (orthose et plagioclases ), de quartz gris vitreux, de cristaux noirs de biotite (mica noir) et de petits cristaux de muscovite (mica blanc). Les proportions sont : quartz 40%, orthose (feldspath potassique) 24,5%, albite (plagioclase) 20,5%, biotite 6%, muscovite 8,5%. L’analyse chimique indique une teneur élevée en éléments alcalins, avec Na2O + K2O = 8,68%.
	Faciès à grain fin De composition minéralogique constante, le granite d’Alençon présente des faciès variés selon la localisation dans le batholite. Ces faciès diffèrent essentiellement par la taille des cristaux. Ici, l’échantillon photographié présente un faciès à grain fin contenant de gros cristaux blancs de feldspath (1,5 cm de longueur) et de nombreuses petites paillettes de muscovite. A survoler
	Faciès à gros grain La teinte rousse est due à l’oxydation.
	Faciès à gros grain, à gros cristaux d’orthose
	Concentration de biotite (noire) dans un moellon de granite d’Alençon Le leucogranite d’Alençon présente fréquemment des ségrégations de biotite en lits ou amas. A survoler
	Concentration de biotite à la surface d’un moellon de leucogranite
	Faciès pegmatitique, à très gros cristaux On y observe de grands cristaux noirs de biotite.
	Pegmatite Le leucogranite d’Alençon est parcouru par des veines de pegmatite constituée de très gros cristaux de feldspath (blanc) et de quartz (vitreux). Cet échantillon, enchâssé dans un mur de Pont-Percé, contient des gros cristaux de biotite (noire) dont la tranche présente un aspect feuilleté caractéristique. A survoler
	Diamant d’Alençon Les veines pegmatitiques du granite d’Alençon contiennent une variété de quartz appelé «diamant d’Alençon». Cette curiosité minéralogique est présentée dans les vitrines du Musée Vert, Museum d’Histoire Naturelle, du Mans. Au 19e siècle, la carrière de Pont-Percé, située sur la commune de Condé-sur-Sarthe, a fourni de nombreux exemplaires qui étaient vendus aux voyageurs sous le nom de diamants d’Alençon.
	Le diamant d’Alençon est un quartz fumé de couleur brune. Cet échantillon permet d’observer la forme cristalline du quartz, en aiguille à section hexagonale et tête pyramidale. Ce quartz fumé a été exploité jusqu’au début du 20e siècle pour la fabrication de bijoux.
	Cristaux de quartz dans un moellon de granite mur de Mauperthuis. Un des cristaux est légèrement fumé, un autre de petite taille se présente sous forme d’une aiguille à tête pyramidale. A survoler
	Béryl en rosette Les veines pegmatitiques du granite d’Alençon ont aussi délivré des cristaux de béryl., présentés aussi dans les vitrines du Musée Vert du Mans. A survoler
	Béryl en rosette (vue de détail) Le béryl est un silicate de béryllium, de formule Be3Al2 Si6 O16. Il cristallise en longs prismes hexagonaux translucides.