Bénerville - Mont Canisy
Géomorphologie - Page 2 - Glissements et instabilité des versants

Constitués par une série argileuse, dont les Marnes Villers à la base, les versants du Mont Canisy sont affectés par des glissements de terrains, comme dans tout le Pays d’Auge et dans les falaises des Vaches Noires. La base du versant, en bord de mer, est particulièrement exposée, car le déblaiement des matériaux par la mer entretient le mouvement des terrains.

Le littoral de Bénerville à Blonville-sur-Mer
D’Est en Ouest :
- Marnes de Villers bordées par un enrochement,
- pointe de Bénerville,
- pans de calcaire corallien glissés et disloqués en blocs,
- plage de Blonville avec épis protecteurs.
Les constructions qui bordent la route dominent une base de versant très instable.
Vue aérienne prise vers le Sud-Ouest, mai 2018
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Panneaux calcaires et blocs glissés en bas de versant
Sur la plage de Bénerville, entre la pointe et les aménagements de Blonville, les rochers plus ou moins dispersés sont des gerbes de polypiers et des calcaires provenant des formations oxfordiennes du sommet du Mont Canisy (Calcaire oolithique de Trouville et formation récifale du Coral Rag). Ils ont été entraînés par des glissements anciens mobilisés lors de la dernière période froide quaternaire, sous climat périglaciaire.
Vue aérienne prise vers le Sud-Ouest
Pointe de Bénerville
Le versant argileux a été protégé de l’action érosive de la mer par le panneau de calcaires oxfordiensqui a glissé jusqu’au bas du versant. Le trait de côte a reculé de part et d’autre des calcaires. On observe aussi des blocs de calcaire (taches claires sur la photo) dans la pente herbeuse du versant.
Vue aérienne prise vers l’Est
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Pointe de Bénerville
Un grand pan de calcaires oxfordiens basculés, surmonté d’un blockhaus, termine la pointe ; ces calcaires protègent le versant de l’érosion par la mer. La suite du versant est instable, avec de nombreux glissements qui donnent naissance à des coulées de boue charriant des blocs de calcaire ou des éléments de constructions jusqu’à la plage.
Vue prise vers l’Est
Grand panneau de calcaires oxfordiens en bas de versant
Le panneau est constitué de calcaires stratifiés et inclinés, qui ont basculé au cours du glissement. Un peu plus haut dans la pente, le blockhaus, encore en place, a été construit sur des calcaires glissés, qui représentaient alors un substratum plus stable que les marnes du versant.
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La base du versant est constituée par une coulée de boue contenant des blocs de toutes tailles, ainsi que des petits panneaux de calcaires stratifiés. A la base du glissement, la mer déblaie les argiles et laisse les blocs sur la plage.
Base de versant glissé
Ce versant présente une morphologie typique de versant instable soumis aux glissements : bourrelets herbus, surface chaotique, blocs de toutes tailles. Un ancien blockhaus, basculé, sera entraîné tôt ou tard jusqu’à la plage.
Ce versant instable présente une surface moutonnée caractéristique. Un groupe de blocs calcaires situés à mi-pente provient de la dislocation d’un pan de calcaire corallien issu de la corniche.
Un ouvrage de maçonnerie a glissé jusqu’à la plage.Il a rejoint les nombreux blocs de calcaire récifal issus de l’écroulement de la corniche du Mont Canisy. Un panneau de calcaire est encore enchâssé dans les marnes glissées à la base du versant. En arrière-plan, l’ancien blockhaus, en partie disloqué, a amorcé sa descente vers la plage.
Les gerbes de polypiers côtoient des pans de mur en briques, glissés, provenant de la zone construite en bordure de la route D 813 au sommet du versant, .
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Plage de Bénerville
La base du versant, urbanisée, est protégé par un enrochement.
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L’enrochement est destiné à contenir les coulées de boue issues des Marnes de Villers qui constituent la base du versant. Il limite le déblaiement des argiles par la mer. Le fluage des argiles est souligné par l’inclinaison des poteaux de clôture.
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Touffes de tussilage (ou « pas d’âne »)
Cette plante à larges feuilles, et à fleurs jaune vif, de la famille des Apiacées (anciennement Composées) s’installe sur les talus argileux instables plus ou moins gorgés d’eau.
Extrémité du versant à Blonville-sur-Mer
Un enrochement protège les constructions de la cité balnéaire ; il se prolonge au pied du versant vers l’Est (à gauche sur la photo) jusqu’à un blockhaus écroulé, situé devant un pan de calcaires oxfordiens glissé.
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