Bénerville et Mont Canisy
Coral Rag - Oxfordien moyen - Page 3 - Faciès périrécifaux

2   2883   Calcaire à matrice biomicritique et à débris de polypiers et lames calcaires (non identifiées).
Certaines cavités correspondent à des organismes dont la coquille (gastéropodes) ou les parois (polypiers) ont été dissoutes.

Le récif du Mont Canisy correspond en réalité à une multitude de petits édifices de polypiers abritant une faune benthique diversifiée. La destruction périodique du récif par les tempêtes fournit en abondance bioclastes et boue carbonatée. Ces matériaux s’accumulent dans le récif et à son voisinage ; ils donnent naissance à des calcaires bioclastiques dans les zones agitées et à des calcaires boueux dans les zones abritées. Ces faciès périrécifaux se développent au Mont Canisy ; ils se prolongent ensuite jusqu’aux falaises des Vaches Noires (à Villers-sur-Mer) à l’Ouest, et jusqu’aux falaises des Roches Noires (à Trouville) à l’Est.
Sur la plage de Bénerville, les calcaires périrécifaux du Coral Rag sont observés dans des blocs éboulés parmi les gerbes de coraux.

Calcaire vacuolaire associé à une gerbe de polypiers
A la périphérie des gerbes de polypiers, se développent des calcaires lacuneux d’aspect chaotique, comportant des fragments de polypiers et des encroûtements calcaires qui masquent les structures.
Image à survoler

Calcaire à matrice biomicritique à débris de constructions récifales
Certaines cavités correspondent à des organismes dont la coquille (gastéropodes) ou les parois (polypiers) ont été dissoutes.

Une gerbe de polypiers, en position couchée, est surmontée par un calcaire bioclastique périrécifal à l’allure chaotique, non stratifié, renfermant des grands bivalves, des fragments de polypiers et des encroûtements.
Image à survoler
Valves de pectinidés dans un calcaire bioclastique à fragments de polypiers et encroûtements calcaires

Fragments de pectinidé et de polypiers branchus détruits par les tempêtes
Calcaire bioclastique constitué par l’accumulation de coquilles de bivalves et de radioles d’oursins
Les radioles proviennent d’oursins réguliers tels que Paracidaris florigemma et Hemicidaris crenularis qui vivaient associé aux coraux, dans les zones abritées du récif.
La surface de ce calcaire poli par les vagues, présente plusieurs radioles d’oursin en coupe transversale ou longitudinale. Chaque radiole est constitué par un monocristal blanc de calcite.
Calcaire à radioles d’oursins en section (blanc homogène) ou entiers (à droite sur la photo) ornementés de rangées de petites épines
Calcaire micritique à bioclastes épars
La forme hélicoïdale correspond au moulage interne d’un gastéropode, probablement une nérinée.
Calcaire micritique à nérinées
Les calcaires récifaux passent latéralement à des calcaires crayeux à Nérinées ; ces derniers proviennent du dépôt, dans des zones abritées, des boues carbonatées fournies par le récif. Les nérinées sont des gastéropodes à coquille turriculée très allongée (nombreux tours). Dans cet échantillon les coquilles ont été dissoutes ; elles ont laissé une empreinte (moulage externe) striée.
Musée de géologie de l’université de Caen

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